Stress / Anxiété

À l’heure où le monde est complètement absorbé, contaminé par un fort taux de stress et d’anxiété, jusqu’à ce que la résolution de ces dits « problèmes » deviennent une réelle obsession; moi, l’Alien Hermite, j’ai envie de voir la chose sous un tout autre angle… comme à mon habitude !

Et si la véritable obsession régnait en réalité sur les mots « calme » et « paix » ? 

J’observe et je vois tout autour de moi des tonnes de modules, de cours, de formations, de stages, de thérapeutes, de bouquins, de vidéos, de ceci, de cela en tout genre, proposant la « recherche de calme à tout prix », la « gestion du stress et de l’anxiété », le « contrôle de ces données »… comme s’il fallait absolument avoir à contrôler quoi que ce soit de ce qui est et doit être ! Et je peux tout à fait le concevoir quand il s’agit de données dites « désagréables », « turbulentes ». Sauf que, quand je regarde ces données d’un autre oeil, je me dis « tu sais, quand le bateau est en mer, il ne cherche pas à modifier les vagues et d’ailleurs, s’il n’y en avait, comment avancerait-il ? »

Je fais alors ce constat qu’il faut bien des turbulences, du relief, du volume, un dynamisme, pour que les choses avancent, sans quoi nous allons indubitablement finir par nous enfermer dans le besoin de contrôle permanent sur la trame de la vie, dans la retenue, l’uniformité, cette ligne parfaitement droite, sans vie… la mort. 

Aujourd’hui on en est plus ou moins là, certainement bien plus que moins : d’apologie de cette ligne droite, on arrive progressivement à l’idéologie contaminante. 

Nous sommes tous confrontés au stress, à l’anxiété, tous dans le même bateau, certes à des degrés différents. Je ne vais pas ressasser que les Aliens, Hermites ou non, hypersensibles, autistes, HP, ADHD, bipolaires, psychotiques, schizoïdes et tant d’autres, la liste est longue… ressentent le monde bien plus fort que la « norme neuro typique ». 

Que faire alors de tout ça si ce n’est l’accueillir comme il se doit, l’apprivoiser, l’accepter, plutôt que de chercher à lutter contre, ce qui reviendrait à considérer que ce qui doit être, l’ordre des choses, serait une attaque, alors qu’il s’agit simplement d’un « évènement » et qui est bien loin d’être anodin; plutôt que de chercher à contrôler, modifier, gaspiller de son temps et de son énergie face à la Sagesse Suprême qui en aucun cas, ne nous voudrait du mal et ne nous envoie jamais rien que nous ne puissions « su-porter ». 

Sauf que dans la réalité de notre société, on est en pas vraiment là, en masse. Dès qu’il nous arrive quelque chose de désagréable, on est obsédé par son « dégagement immédiat pour retrouver la paix, le calme », et si en public, on ose montrer une émotion qui dépasse d’un cheveu la « norme de la ligne droite », on va vite entendre des « mais calme toi », « allez arrête de pleurer », « rentre chez toi, pose toi, chouchoute toi et fais passer ça », « allez t’en fais pas, ça va allez, respire, médite »… et j’en passe et des meilleures ! Honnêtement, ça vous a déjà vraiment calmé net d’entendre ça ? Ça vous a vraiment tout fait disparaitre d’un coup de baguette magique ? 

En tout cas, pour ma pomme, c’est un grand non, un non absolu ! Et cela me rendrait même encore pire, parce qu’en quoi je devrais cesser d’être et d’exprimer ce qui doit être et ce que je dois être à l’instant T ? Pourquoi je devrais enfermer mes émotions pour rassurer une foule de gens apeurés par les choses véritables de la vie, qui font de nous de réels être vivants et non pas des machines, des robots, des supers héros ou je ne sais quoi ?  

Je n’ai pas à « chercher à » quoi que ce soit !

Dans la Tradition Juive, il est dit que Shalom - la Paix est composé des mêmes lettres que Shalem - la Complétude, et moi, au final, je me dis que le Shalem n’a pas à être complètement Shalom, au sens de pacifique-agréable, la vision de la paix que l’on a aujourd’hui et qui est malheureusement faussée !

Aujourd’hui, sans peur et surtout sans honte, je choisis de gérer mon stress et mon anxiété de la sorte : 

"Je choisis ici et maintenant de ne plus m’en faire parce que je ne suis pas toujours tempéré, lisse, calme, adapté, robotisé. Je ne suis pas pour autant quelqu’un de moins bien ou de mal. Je ne suis plus dans les schémas « sois fort, sois parfait, fais plaisir, fais des efforts ». Je ne subis plus les injonctions des agents de la censure quantifieurs en puissance. Je n’ai aucune peur des conflits qui peuvent se présenter à moi car je sais que d’eux en émergent toujours des données constructrices. Je me rappelle que je suis un Monde à part entière avec une Nature, des Climats, des Saisons et que le Monde n’a jamais rejeté sa Nature, ses Climats, ses Saisons, ses Vents, ses Pluies, ses Éclairs, ses Tempêtes. Je m’autorise toute Vague, je ne me prive plus de tout Air ni de toute Ère. J’admets le Chaos, je ne fuis pas l’Enfer, et là je retrouve l’authentique Sérénité, dans l’ouverture permanent, dans le dynamisme de ce qui est. Plus rien n’est agression, plus rien n’est souffrance, plus rien n’est mal. Je vois l’Océan, la Source, avec tous ses mouvement « naturels ». Je reste dans la simplicité et dans l’amplitude de la pleine présence. Ainsi, je suis désencombré et je n’ai plus aucune peur d’être Brisé. D’ailleurs vous saviez qu’on ne peut faire la peau aux écorchés vifs ? Je sais transformer, transmuter, sublimer la douleur. Les formes véritables de l’Amour et de la Paix peuvent circuler à bien en moi et me remplir de leur Lumière(s). Mon regard sur le Monde, sur ses composantes, ses évènements prennent une toute autre dimension et je me laisse diverger vers l’exaltation, la passion non fusionnelle, vers l’action concrète, et je sais au plus profond de moi que d’être « divergent » en ces temps qui courent toujours bien trop vite, vaut bien plus que la Chandelle, mais tout l’Ohr du Monde, au moins l’Espace d’un Ins-Temps…"

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